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08 May

Benjamin Biolay : Palermo Hollywood - 2016

Publié par obiwanagain  - Catégories :  #Musique

Benjamin Biolay : Palermo Hollywood - 2016

Il s’était perdu en 2012 avec son album « Vengeance » sans grand intérêt tant au niveau des compositions que des arrangements. Pourtant C’est bien là que va résider la force de « Palermo Hollywood », l’instrumentalisation des 14 titres est riche en influences et en mélodies.


Cet album commence comme dans un film avec une intro à la guitare digne d’une B.O et tout le long des 14 morceaux on aura l’impression de voyager entre l’Argentine et la France.
On en arrive à un morceau de deux minutes, avec un mélange Morricone John Barry sur le début de celui-ci pour finir en apothéose sur les commentaires argentins de Mr Borges du fameux match de coupe du monde 1986 Argentine-Angleterre. Le moment historique : Maradona qui dribble plus de la moitié de l’équipe et marque le but qui assure la victoire. L’image de ce titre est belle.


« Palermo Queens » : plusieurs référence seront faites sur Palermo car ils existent plusieurs quartiers argentins de cet endroit.. Petite chanson sympathique à influence tango cassant un peu l’image monotone que l’on peut avoir du personnage.


On se laisse glisser sur le très beau morceau « La débandade » coloré par des images poétiques et une bossa nova très mélodique qui nous berce tout le long de ce titre.
Et hop ça bascule sur « Ressources humaines », rythme plutôt joyeux avec des extraits de phrases bateaux que nous avons tous entendus dans le monde professionnel. La conclusion est notre ressenti à tous actuellement : « De ressources humaines tu n’en a plus, à force de peine perdue. » A signaler un passage en italien assurée par Chiara Mastroianni, son ex-femme.


« Tendresse année zéro » n’est peut être pas le meilleur morceau de l’album mais on se laisse aller sur un rythme européen cette fois ci. Es ce que ce titre est une référence ou une suite à celui d’Alain Chamfort au début des années 80 « Amour année zéro » ?


« Palermo spleen » et son intro sifflée à la Ennio Morricone nous replonge doucement dans l’ambiance cinématographique, puis arrive une pause acoustique, c’est tranquille comme on dit. Magnifique morceau d’opéra qui arrive en arrière plan si je puis dire, on pourrait croire à un extrait repris par Benjamin Biolay, mais non c’est bien lui qui a composé ce prélude.


Coup de revolver, intro numérique pour une ambiance à la Manu Chao pour le très entraînant « La noche ya no existe ». C’est blindé d’images rigolotes n’ayant pas forcément de liens entre elles. Un tube en puissance pour des fêtes entre amis et pourquoi pas en boîtes. Qui aurait cru ça de l’auteur de « la superbe » ?


Argentine nous revoilà : un nouveau quartier : « Palermo Soho », ça balance tranquillement, toujours des morceaux assez mélodiques. Une ambiance très latine, on se surprend à découvrir un artiste qui finalement n’est pas si mélancolique que ce que l’on imaginait. C’est léger et frais, plutôt agréable.


On arrive sur deux morceaux dont je suis moins fan notamment le premier car peut être pas du même niveau mélodique que les autres titres. On a l’impression que ces pistes sont juste là pour faire une pose pour un meilleur final même si « Pas d’ici » est plutôt en style Pop. Un petit bémol : une voix donnant l’impression de temps en temps d’être mal placé. Mais plus on avance dans l’écoute de ce numéro 12 plus on sent que l’album se relance pour une suite à la hauteur.
Yokoonomatopea : un hommage à Yoko Ono que l’on sent jusqu’en dans le titre, un vocoder de Biolay plutôt original dans son utilisation toujours sous fond d’ambiance années 70 Morricone et compagnie. C’est un bon film qui s’achève


La clôture est magnifique avec « Ballade française », un titre mélodique, mélancolique à l’ambiance parisienne, le plus simple est le plus efficace. Sûrement le meilleur album de Benjamin Biolay qui casse son image et qui fait découvrir une palette très large de compositions et d’arrangements d’une grande diversité.


On le compare souvent à Gainsbourg, mais cet album est au dessus, car Serge devait beaucoup aux arrangeurs qui ont travaillé pour lui (Colombier, Vannier, Sabar, de grands musiciens et compositeurs) et du pompage de la musique classique. Ici tout est réuni dans un seul et même artiste, qui comme lui n’avait pas la voix mais à trouvé la bonne voie.

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