Patrick Pécherot : L’homme à la carabine – 2011

Je ne connaissais pas cet auteur. Mais là, j’avais besoin d’un livre qui me transporte, dans lequel je puisse sentir de l’action.

Me transporte il y a presque 100 ans.
C’est l’histoire de la Bande à Bonnot à travers le destin du plus jeune de leurs membres, André Soudy.
C’est le récit des aventures de « Jules & Co » mais aussi celui d’une époque et de son idéologie naissante : l’anarchie.
Patrick Pécherot a su faire de son ouvrage, un roman dans lequel il nous dépeint la France des années 10 en nous faisant croiser çà et là, rapidement, mais sans hasard, les destins de Liabeuf, Deblé, refait vivre les fantômes d’Arletty, Cendrars, Léo Malet, Boris Vian, Vigo et Calet.

L’écriture est simple mais intelligente, la lecture est prenante, le récit est dépourvu de temps morts, avec une utilisation des flashbacks judicieux car nous ne sommes jamais perdus. Je vais dire une bêtise, mais comment partager son ressentis autrement : on a l’impression de lire un film. Un film dans lequel Patrick Pécherot se permet d’y glisser des dialogues digne d’Audiard, notamment sur les chapitres où il fait parler André Soudy.
Certes, certains peuvent dire : « Cette histoire a l’air décousue, cela manque de liaison logique » (Ouh là ! Je dis un peu la même chose là J) .

Faux car la liaison vient du personnage d’André, il revient tout le temps après les différents flashbacks et les histoires des autres personnages, pour arriver à la fin que nous connaissons tous.

En bref, on ne s’ennui pas une seconde, on se cultive même ; et en refermant ce livre, on voit tout de suite ce film qu’il ne manque plus qu’à tourner.